L’aspirant pirate Guybrush Threepwood est de retour et c'est comme s'il n'était jamais parti.
Les inventeurs sont de retour
(À nouveau) sur le chemin du secret de Monkey Island
Le jeu s'inscrit dans la continuité du deuxième volet. Dans le parc d'attractions Big Whoop, deux enfants qui ressemblent à LeChuck et Guybrush Threepwood sont confrontés par deux adultes qui leur demandent s'ils ont encore fait des bêtises. Les joueurs discutent depuis des décennies de la signification de cette scène et de la question de savoir si tout le jeu n'est que le fruit de l'imagination de ces enfants.
Dans Return to Monkey Island, le rôle du mini-Guybrush sert avant tout d'exercice d'échauffement. La véritable aventure commence là où tout a commencé : sur l'île de Mêlée. Lorsque j'aperçois l'image emblématique de cette île des Caraïbes et que la bande-son retentit, cela me fait immédiatement chaud au cœur. Oh, comme Monkey Island m'a manqué.
Dès les premières minutes, je rencontre de nombreux visages connus. Elaine, mon épouse, se bat pour la prévention contre le scorbut, Stan, l’escroqueur, est en prison pour ses escroqueries et Lady Vaudou doit fermer sa boutique à cause de la magie noire.
Il ne faut pas longtemps pour que mon inventaire soit rempli d'objets curieux et que je passe d'un endroit à l'autre pour des missions totalement absurdes.
Énigmes futées et excellent humour
Que demander de plus ?
Return to Monkey Island est disponible sur PC et Switch et m'a été fourni par Devolver pour ce test.
Enfant, je n’avais pas le droit d’avoir de console. Ce n’est qu’avec l’arrivée du PC familial 486 que le monde magique des jeux vidéo s’est ouvert à moi. Aujourd’hui, je compense largement ce manque : seuls le temps et l’argent m’empêchent d’essayer tous les jeux qui existent et de remplir mon étagère de consoles rétro rares.
Test de produit
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Tout ce que je veux, c'est aller sur le bateau du pirate zombie LeChuck. Mais pour cela, il me faut un déguisement et une serpillière. Mais pour cela, il me faut du bois spécial pour serpillières et ce dernier se trouve dans la forêt lugubre où je me perds toujours. Mais je n'ai pas de carte, car pour la fabriquer, il me faut un morceau de bois de serpillière. Ahhhhhh. Il ne me faut pas plus de 15 minutes pour être à nouveau complètement immergé dans le monde de Monkey Island et de faire une tache après l'autre.
Return to Monkey Island est l'œuvre de Ron Gilbert et Dave Grossman. Les deux développeurs sont considérés, avec Tim Schaefer, comme les créateurs de la série culte de jeux d'aventure. Ron Gilbert s'est toutefois détourné de la série après le deuxième volet Monkey Island 2 : LeChuck's Revenge et a manifesté peu d'intérêt pour une suite. Une telle éventualité n'est pas devenue plus réaliste en 2012 avec le rachat de LucasArts, l'éditeur des jeux à l’époque, par Disney. Contre toute attente, un accord a été trouvé ces dernières années et Ron Gilbert et Dave Grossman ont décidé d'envoyer leur personnage le plus célèbre, Guybrush Threepwood, dans une nouvelle aventure.
Avec les créateurs de la série, de nombreux visages et lieux connus reviennent également.
Ron Gilbert a toujours dit clairement qu'il ne continuerait la série que s'il y avait quelque chose de nouveau à raconter. Après les premières heures de jeu, je peux définitivement confirmer qu’il y a quelque chose de nouveau. Il est réjouissant de constater que Ron Gilbert ne s'est pas obstiné à ignorer tous les événements survenus après la deuxième partie, comme il l'avait initialement prévu. The Curse of Monkey Island, en particulier, compte pour moi comme un point fort de la série, avec des personnages légendaires comme Murray, le crâne parlant. Celui-ci a également trouvé son chemin vers Return to Monkey Island.
Le jeu me rend nostalgique. Dans la première scène, comme il y a 30 ans, je me trouve sur le point de vue de l'île et je me fais avoir par le même vieux pirate. Cool. Le but de cette aventure est de percer enfin le mystère de Monkey Island. Car contrairement au titre du premier volet, Guybrush n'y est pas encore parvenu. Et comme Nemesis et LeChuck, le pirate zombie, vise la même chose, il ne faut pas faire les choses à moitié. J'ai besoin d'un bateau et d'un équipage pour naviguer jusqu'à l'île entourée de mystères.
Jouer à Return to Monkey Island est comme retrouver un ami d'enfance. Et d'une certaine manière, c'est même le cas. Dans la plupart des cas, ce sont les locuteurs anglophones originaux qui étaient devant le micro. Et Michael Land a de nouveau contribué, avec Peter McConnell et Clint Bajakian, à une bande-son caribéenne belle et effrayante à la fois. Le nouveau style graphique s'adapte également parfaitement à l'univers bizarre des pirates et à ses habitants farfelus.
Wally s'est entre-temps reconverti dans les cartes.
Return to Monkey Island ne se contente pas de sembler bien comme ses prédécesseurs, il se joue aussi comme eux. Comme par le passé, il s'agit avant tout d'utiliser les bons objets au bon endroit. Pour monter sur le bateau de LeChuck j'ai besoin d'un déguisement. Mais le déguisement approprié est enfermé. Je ne peux obtenir la clé que si je peux lire le minuscule numéro de série. Mais comment améliorer ma vision ? Je ne vais pas vous donner la solution, car ce serait vous gâcher le plaisir de jouer. Comme il existe une aide intégrée, vous pouvez consulter la solution vous-même. Dans votre inventaire, vous avez un livre qui vous donne des conseils au fur et à mesure si vous êtes bloqué ; et va aussi jusqu'à vous donner la réponse complète. Ce n'est qu'une des différentes commodités qui rendent le jeu d'aventure plus accessible sans pour autant nuire au principe du jeu.
Au lieu de passer la souris sur les objets pour voir si vous pouvez interagir avec, tout ce qui est cliquable est maintenant entouré d'un cercle. Ainsi, il est même possible de jouer confortablement avec une manette. Les objets ne peuvent plus être utilisés que d'une seule manière. Les tests pénibles pour savoir si quelque chose se pousse, se tire, se regarde ou peut être mordu sont donc superflus. Guybrush peut même courir et pas seulement lorsqu'une meute de singes en colère le poursuit. Un journal de bord avec les tâches en cours est également disponible. Et si j’ai, une fois encore, sauté un dialogue trop rapidement, je peux faire réapparaître les dernières lignes en appuyant sur une touche. Ce sont de petites choses qui font de Return to Monkey Island un jeu d'aventure contemporain.
Les combats d'insultes sont, bien entendu, aussi de la partie.
Les dialogues, à côté des énigmes, constituent le deuxième point fort du jeu. Ils sont toujours aussi inventifs et drôles qu'avant. Que ce soit lors d'un combat d'insultes avec l'ancienne Reine du Sabre Carla, devenue gouverneure, auprès de laquelle je dois m'excuser avec une grenouille du pardon pour avoir oublié un livre, ou chez Lady Vaudou, qui doit encore me concocter quelque chose dans sa marmite verte et vénéneuse. En voyant mes ingrédients improvisés, elle se contente de secouer la tête et de dire : « Tu as toujours été du genre : assez bien ». Ce n'est pas le cas du jeu. Après ma première impression de plusieurs heures, je dis qu’il est génial !
Si quelqu'un m'avait demandé quelle était la suite parfaite de Monkey Island, je lui aurais répondu : je veux une histoire intéressante, des visages familiers, des références aux précédents volets, des énigmes amusantes, mais justes et des dialogues drôles. *Return to Monkey Island » fournit tout cela et bien plus encore. Il ne s'agit pas simplement de juste ressortir la même vieille rengaine. Le jeu semble frais et moderne, bien que de nombreux anciens personnages apparaissent, que des lieux d'autrefois soient visités et que de vieux gags soient ressortis. Il ne s'appuie pas uniquement sur la nostalgie pour embobiner les fans de rétro comme moi. Les énigmes sont rusées et n'ont jamais été trop difficiles jusqu'à présent. Je conseille à tous de jouer avec le mode le plus difficile, sinon, la moitié des énigmes manquent et avec elles, l'essence du jeu. Les dialogues débordent tellement d'humour et de charme que je veux profiter de chaque option disponible pour les dialogues. Je suis impatiente de retourner dans ce monde merveilleux.
