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Voici les nouveautés SVOD de juillet
par Luca Fontana
Qui dit nouveau mois, dit nouvelles recommandations. Netflix, Disney+, Sky Show, Apple TV+ ou Paramount+, voici les films et séries qui seront diffusés en octobre sur les services de streaming.
Comment vaincre simplement un loup-garou ? Il suffit de lui parler. Car si le silence est d’or, la parole est d’argent. Mais regarder la télé reste quand même plus marrant. Pour ça, voici mes recommandations SVOD.
Le showrunner, producteur et scénariste Ryan Murphy reprend là où il s’était arrêté avec Dahmer et les frères Menendez en plongeant dans les tréfonds d’un autre cauchemar américain. La saison 3 de Monster traite de nul autre qu’Ed Gein, célèbre tueur en série et pilleur de tombes du Wisconsin, dont les actes dans les années 1950 étaient si pervers et cruels qu’ils ont à jamais marqué l’horreur hollywoodienne.
Monstre : L’histoire Ed Gein ne sera sans doute pas facile à binger, mais donne un aperçu perturbant de l’un des tueurs les plus influents de l’histoire criminelle américaine. Hardcore, mais ça devrait en valoir la peine.
Sortie : 3 octobre
Il y a des films bruyants et il y a des films explosifs. A House of Dynamite sera les deux. La réalisatrice oscarisée Kathryn Bigelow (Démineurs, Zero Dark Thirty) revient après huit ans de pause avec un thriller politique qui nous propulse au cœur de la paranoïa nucléaire.
L’histoire est aussi simple qu’effrayante : une attaque-missile contre les États-Unis non revendiquée déclenche une course mondiale pour déterminer les responsables et une réponse. Rebecca Ferguson, Idris Elba et une demi-douzaine d’autres stars sont pris dans un filet de méfiance, de diplomatie secrète et de pure inquiétude pour l’avenir du monde. Ça a l’air captivant.
Bigelow souhaite attirer l’attention sur un paradoxe avec son film : nous sommes constamment au bord de l’anéantissement, mais personne n’en parle. Son thriller aspire à être à la fois cérébral et un coup de poing dans le ventre... ou une allumette dans un baril de pétrole.
Sortie : 24 octobre
Macao, la nuit. Doyle lisse son costume, ajuste sa cravate, égrène ses rituels comme d’autres leurs prières. Et puis il perd pied : le baccarat, le champagne, l’aveuglement. Edward Berger, le réalisateur d’À l’Ouest, rien de nouveau, signe un rêve éveillé sur la fuite en avant et le désir plus qu’un drame classique sur le jeu. Au cœur du film, un Colin Farrell plus qu’exubérant.
C’est du moins ce qu’affirmaient les premiers critiques lors de la sortie du film au Festival du film de Telluride fin août. Le film sort officiellement le 15 octobre au cinéma et deux semaines plus tard sur Netflix. Je suis curieux de voir si l’exploration de Berger d’un homme qui a tout perdu sauf son addiction au jeu marquera autant les esprits que son drame sur la Première Guerre mondiale.
Sortie : 29 octobre
John Candy était l’un de ces acteurs qui dégageaient instantanément une impression de familiarité. Peu importe qu’il incarne un tonton fantasque dans L’Oncle Buck ou un adorable casse-pieds dans Un ticket pour deux. Le nouveau documentaire John Candy: I Like Me, réalisé par Colin Hanks et produit par Ryan Reynolds raconte son histoire.
Au lieu de simplement enchaîner ses plus grands succès, le film s’appuie sur des enregistrements privés, des souvenirs de famille et des conversations avec certains de ses contemporains comme Steve Martin, Dan Aykroyd ou Catherine O’Hara. Le documentaire peint un portrait de Candy en tant que comique et être humain, avec toute sa chaleur mais aussi tous les défis que son succès a engendrés.
Sortie : 10 octobre
Oui, cela revêt une certaine ironie. Le concept mélange humour infernal et grand cœur : Charlie Morningstar, la fille du diable, ouvre un hôtel où les damnés doivent se racheter afin de peut-être atteindre le paradis. Les numéros musicaux aux couleurs criardes, l’humour noir et les démons grotesques révèlent une histoire d’espoir et de secondes chances.
La saison 2 développe davantage ces prémices absurdes. Cette fois, elle met en avant Vox, un magnat des médias démoniaque qui veut tirer parti des luttes de pouvoir en Enfer. Comme toujours avec Hazbin Hotel, la façade de dessin animé cache une note étonnamment tragique.
Sortie : 29 octobre
Depuis le début, Visions est une expérience qui flirte avec l’échec. En 2021, sept studios japonais ont ajouté de nouveaux personnages à l’univers Star Wars avec des Jedi samouraïs, des forgeronnes de sabres laser et des mariées mélancoliques... Tantôt géniaux, tantôt décalés, tantôt carrément néfastes, mais toujours courageux. C’est précisément ce qui fait le charme de ce format.
Sortie : 29 octobre
Qu’est-ce donc que ce Twisted-Wonderland ? Au Japon, pas besoin de poser cette question. Ce jeu mobile a été téléchargé des millions de fois, a donné naissance à des adaptations en manga et en roman, et a créé tout un univers de produits dérivés. Aujourd’hui, c’est un grand nom de la pop culture. Disney tente l’étape suivante : l’anime.
J’adore déjà !
Sortie : 29 octobre
Derry, dans le Maine. Du brouillard, des vélos, des ballons rouges dans un caniveau. Si vous pensiez que Grippe-Sou appartenait à l’histoire ancienne après Ça : Chapitre 2, vous vous fourriez le doigt dans l’œil. Six ans après le dernier film, HBO revient dans la ville maudite, là où tout a commencé dans les années 1960.
La série établit donc un lien direct avec la mythologie de King : Derry est une ville à la fois victimisée et un terreau pour un mal cosmique ancestral. Bill Skarsgård reprend le rôle de Grippe-Sou, les Muschietty (réalisation et production) sont garants de la continuité et la bande-annonce donne déjà sacrément envie d’en voir plus.
Sortie : 27 octobre
Jason Clarke (Zero Dark Thirty) incarne Remnick aux prises avec le tumulte. Le tournage a réellement eu lieu en Alaska, ponctué de cascades en hélicoptère et de bagarres de plusieurs minutes dans la glace. Bref, ça a tout d’un feu d’artifice de popcorn au format sériel. Et honnêtement, parfois, c’est exactement ce dont on a besoin.
Sortie : 10 octobre
Avec Slow Horses, Apple tient peut-être sa meilleure série : sordide, bien ficelée, british jusqu’à la moelle. Mick Herron, le créateur de la série, livre à présent une nouvelle œuvre intitulée Down Cemetery Road et la comparaison s’impose.
Cette fois, tout commence dans un village paisible d’Oxford. Une maison explose, une fillette disparaît. La voisine Sarah (Ruth Wilson) refuse de lâcher l’affaire et demande de l’aide à la détective privée Zoë Boehm (Emma Thompson). Elles mettent au jour une conspiration si vaste que les morts semblent soudainement bien vivants… et que les vivants tombent comme des mouches.
Sortie : 29 octobre
Vivre des aventures et faire du sport dans la nature et me pousser jusqu’à ce que les battements du cœur deviennent mon rythme – voilà ma zone de confort. Je profite aussi des moments de calme avec un bon livre sur des intrigues dangereuses et des assassins de roi. Parfois, je m’exalte de musiques de film durant plusieurs minutes. Cela est certainement dû à ma passion pour le cinéma. Ce que j’ai toujours voulu dire: «Je s’appelle Groot.»
Des solutions pratiques aux questions quotidiennes sur la technologie, des astuces de ménage et bien plus encore.
Tout afficherCette fois-ci, c’est Charlie Hunnam qui se glisse dans la peau de l’homme ayant fabriqué des meubles et des vêtements avec des morceaux de cadavres, inspirant ainsi Psychose, Massacre à la tronçonneuse et Le Silence des agneaux. On retrouve à ses côtés Laurie Metcalf dans le rôle de la mère puritaine fanatique, Augusta Gein, qui a isolé son fils du reste du monde et ainsi préparé sans le vouloir le terrain pour ses obsessions.
Revoici le lobby le plus chaotique du monde des séries : le Hazbin Hotel. Projet initialement indépendant, la série de Vivienne Medrano (Vivziepop) a su, grâce à son pilote sur YouTube, au fan art et à ses chansons virales, se constituer une communauté de fans comme on en voit plutôt dans les jeux vidéo ou la K-pop. Lorsque Amazon a transformé tout ça en série, la communauté était déjà bien établie et a fait montre d’un enthousiasme qui prend presque des allures religieuses.
Le Volume 2 a alors emprunté un chemin légèrement différent : le monde entier a eu accès à la planche à dessiner. D’Espagne à l’Afrique du Sud, des studios ont concocté leurs propres versions de Star Wars. C’était tout aussi passionnant et visuellement magnifique, bien sûr, mais c’était aussi plus fragmenté et, surtout, ce n’était plus un anime.
Le Volume 3 revient au Japon. Neuf nouveaux courts-métrages, produits par des studios d’anime mythiques comme WIT (L’Attaque des Titans, Spy x Family, One Piece Remake) ou Production I.G. (Haikyū!!, Ghost in the Shell) racontent de vieilles histoires et d’autres inédites. On y retrouve ainsi le Ronin du Duel, la mariée mystique de La mariée du village et Kara du Neuvième Jedi. J’ai trop hâte !
Le pitch est captivant : sept méchants emblématiques de Disney (de Maléfique à Scar en passant par Ursula) sont à la tête des internats de la prestigieuse académie de magie Night Raven College. Yuken, élève on ne peut plus normal de Tokyo, se retrouve projeté dans cet univers sans savoir utiliser la magie ni en connaître les règles. Au lieu de rentrer à la maison, il affronte le chaos accompagné de camarades étranges, courant constamment le risque de s’attirer les foudres d’un méchant de Disney.
Bienvenue à Derry raconte une histoire antérieure de plusieurs décennies à celle du Club des Ratés et plonge profondément dans les vieilles tragédies sinistrement relatées par Stephen King dans les interludes de Ça. L’intrigue tourne autour de l’incendie tragique du Black Spot, une boîte de nuit incendiée par un groupuscule raciste, événement qui laissait déjà entrevoir l’influence de Grippe-Sou à l’époque.
Un avion se crashe dans l’immensité glaciale de l’Alaska avec à son bord des dizaines de détenus. Pour les arrêter, un seul homme : le marshal américain Frank Remnick. Ça vous évoque Les Ailes de l’enfer dans la neige ? C’est fait exprès. Son créateur Jon Bokenkamp (Blacklist) en personne qualifie The Last Frontier de déclaration d’amour aux thrillers d’action survoltés des années 1990, comme Point Break ou Ennemi d’État qui brillaient plus par leur dose d’adrénaline que par leur réalisme.
Les œuvres de Herron sont connues pour mêler espionnage et politique avec un humour amer et des personnages énigmatiques. Down Cemetery Road ressemble moins à un thriller d’espions comme Slow Horses et plus à un récit classique de complot, porté toutefois par les mêmes qualités : des dialogues ciselés, des personnages bien campés et le sentiment constant qu’une bombe encore plus grosse va exploser d’un instant à l’autre.
Quel est le point fort du streaming que vous attendez le plus ?