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Venom 2 : un film divertissant, ni plus ni moins

Luca Fontana
20/10/2021

Je sais que c'est lourdingue ce que je m'apprête à dire, mais, je me lance quand même : si vous avez aimé « Venom », vous aimerez « Venom: Let there be Carnage ». Si vous n'avez pas aimé le premier volet, alors vous n'aimerez pas le second.

Avant toute chose, cette critique de film ne contient aucun spoiler. Vous ne lisez que les informations connues grâce aux bandes-annonces qui ont déjà été diffusées.


Carnage. Bain de sang quoi. Le titre du film s'annonce prometteur, non pas parce qu'il promet une violence excessive. Carnage est un prénom. La bande dessinée parle d'un symbiote venu de l'espace. Et l'un des plus célèbres méchants de Marvel.

Toutes les conditions sont réunies pour le film. C'est ce qu'on pourrait penser.

De quoi ça parle ?

Le journaliste d'investigation Eddie Brock (Tom Hardy) n'est pas encore maître de sa vie, car depuis le premier volet, un symbiote venu de l'espace a pris possession de son corps : Venom (également Tom Hardy). Pour survivre, il doit manger de la cervelle, ce qui n'est pas acceptable. Eddie n'est pas un méchant, sauf quand il se comporte comme un con, ce qui arrive plutôt souvent. C'est justement ça qui créé le... suspense.

Mais la diversion tombe à pic. Connu pour sa folie, Cletus Kasady (Woody Harrelson), célèbre tueur en série détenu en prison, ne veut pas parler à la police ou aux autres journalistes. Mais uniquement avec Eddie Brock. Il veut partager son « histoire » avec lui en échange de son amitié. Ou serait-ce plus que cela ? Eddie et Venom, pressentant un scoop, piègent Kasady à la place et lui soutirent de précieuses preuves.

Eddie réussit ainsi à revenir sur le devant de la scène du journalisme. Mais les preuves révélées sont une condamnation à mort pour un Kasady à cran. Lors de la dernière visite d'Eddie avant l'exécution de Kasady, une bagarre éclate jusqu'à l'infection. Une partie de Venom vit maintenant en Kasady : Carnage (aussi Woody Harrelson) prend vie.

Le bain de sang commence.

Des personnages principaux qui laissent à désirer

Ce qu'il a de mieux dans ce film, c'est qu'il se termine au bout de 98 minutes. Je ne dis pas qu'il est si nul que ça. Le fait est que le scénario est un peu trop maigre pour un film plus long. En fait, l'acteur de Gollum et le réalisateur de « Venom 2 », Andy Serkis, est suffisamment intelligent pour ne pas tirer sur les ficelles du premier volet.

La bonne nouvelle : le film est extrêmement court. À peine a-t-il commencé qu'un final bourré d'action se met en place. Il n'y a pas une seconde où l'on s'ennuie. Il n'y pas une scène qui s'éternise inutilement. La mauvaise nouvelle : le sentiment demeure qu'il aurait pu y avoir beaucoup plus avec un scénario différent. Plus d'os à ronger en somme.

Le film comporte la crème de la crème d'Hollywood. Stephen Graham, Woody Harrelson, Michelle Williams et Naomie Harris. Que des acteurs nommés aux Oscars. Mais le scénario, écrit par Kelly Marcel, Tom Hardy et Todd McFarlane, ne leur donne pas vraiment beaucoup à faire. Au mieux, ils ne sont là que pour faire avancer l'intrigue. Et encore.

Graham, par exemple, joue le rôle de Mulligan, un flic qui a mis Shriek, jouée par Naomie Harris, en prison dans le prologue du film. Cela motive Shriek à s'associer plus tard à Kasady/Carnage pour se venger de Mulligan. Cependant, Shriek n'est dans le film que parce que ses cris stridents affaiblissent les symbiotes. Il serait difficile pour un film de présenter un méchant sans talon d'Achille.

Cela conduit encore et encore (environ trois fois) à la situation absurde suivante : les gentils émergent. Shriek veut les tuer avec ses cris. Carnage, par contre, réagit un peu comme : « Hey, c'est trop fort pour moi. Ferme-la !». Et Shriek : « Ok ». Le film continue.

Qu'est-ce que c'est que ce... ?

À quoi bon avoir de si grands noms à bord si c'est pour ne rien avoir à dire ! Leurs scènes auraient tout aussi bien pu être jouées par des acteurs de second rang.

Et Weying, entre-temps fiancée à un médecin, l'aide aussi constamment et au péril de sa vie d'une intrigue à l'autre. Non seulement cela n'a aucun sens, mais c'est tellement évident que cela me déconnecte du film.

Venom contre Carnage

Ce qui est plus décevant encore, c'est le manque d'interaction entre Venom et Carnage, les deux symbiotes. Ce manque débouche sur un lien amusant : Carnage déteste Venom au plus haut point, parce que Venom est comme son père. Pourquoi ? Comme ça, c'est le trait du personnage.

C'est le Cletus Kasady que les fans attendaient.

Tom Hardy montre que l'on peut faire les choses différemment. Au moins, le scénario donne plus à faire à lui et à son Brock/Venom. Pas étonnant, Hardy l'a coécrit.

Parce que Brock et Venom ne sont pas toujours au diapason, ce qui donne lieu à des dialogues intérieurs, des disputes et des débats absurdes et merveilleusement drôles. On pourrait tout aussi bien les mettre sur un canapé pendant 90 minutes et en faire un film, je le regarderais et l'adorerais.

Cela ne me dérange pas que le conflit entre Brock et Venom reste exactement le même que dans le premier film : Venom est un méchant, car il veut manger de la cervelle ? Ou un gentil, car il veut aspirer celle des méchants ?

« Venom, lethal protector » (protecteur mortel), on l'entend à chaque fois.

Pourquoi tant de haine ?

Bien que solidement dirigé par Serkis dans ses scènes d'action et incroyablement drôle pendant les interactions entre Brock et Venom, ce film donne l'impression d'avoir été fait sans conviction.

Pas de Shriek. Pas de Mulligan. Pas d'ex petite copine chiante. En contrepartie, il y a assez de place pour un peu plus de Carnage, un peu plus de développement des personnages et de conflits et toujours beaucoup d'action et d'esprit.

Verdict : pas trop pour moi

C'est peut-être moi qui trouve « Venom: Let there be Carnage » trop simple. Je l'admets, j'ai apprécié le film bien plus que ce que les lignes ci-dessus le suggèrent. Surtout lorsque Brock et Venom se disputent comme un vieux couple. On a l'impression que c'est environ 70 % du film. Et heureusement !

Mon conseil : allez voir le film pour vous détendre. Et ne vous posez pas de question. C'est sans doute la scène post-générique qui fera plus parler d'elle que l'ensemble du film avant elle.


« Venom: Let there be Carnage » sort en salle le 21 octobre. Durée du film : 98 minutes.

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J’écris sur la technologie comme si c’était du cinéma – et sur le cinéma comme s’il était réel. Entre bits et blockbusters, je cherche les histoires qui font vibrer, pas seulement celles qui font cliquer. Et oui – il m’arrive d’écouter les musiques de films un peu trop fort. 


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