

Pour changer du Tour de Suisse : faire du vélo sur l’eau

Plutôt cyclisme ou sport nautique ? Pourquoi choisir quand on peut combiner les deux ! En tout cas, moi, je trouve que faire du vélo tranquillement sur l’eau quand il fait chaud, c’est génial.
J’adore les sports nautiques. Et je suis passionnée de cyclisme. Rien d’étonnant donc que les vélos aquatiques qui peuvent être loués (en allemand) sur le lac des Quatre-Cantons m’attirent.
Vous pensez peut-être maintenant que j’exagère un peu, puisque tout le monde a déjà fait du pédalo. Vous vous trompez ! En effet, le vélo aquatique n’a rien à voir avec les pédalos que vous connaissez. Au lieu d’une coque de bateau fixe, les vélos aquatiques – comme les catamarans – ont deux longs flotteurs (gonflables dans ce cas) dont la forme rappelle un peu celle des concombres.
Grâce à la forme élancée des deux corps de flottaison, vous avancez beaucoup plus vite qu’avec un pédalo. Comme vous êtes assis plus haut au-dessus de la surface de l’eau, vous avez aussi une bonne vue sur les environs.
J’ai été surprise par la légèreté des vélos. Une fois dégonflés, les flotteurs tiennent dans un sac à dos et le cadre du vélo est facile à porter à la main.
Différentes versions : confortable ou sportive
Il existe plusieurs types de vélos aquatiques. Cela va du sportif avec une selle de vélo normale au plus chill sur lequel vous êtes assis comme sur un cruiser.

J’ai opté pour la version confortable avec un siège avec dossier et un guidon large. En effet, en ce dimanche après-midi où la température avoisinait les 30 degrés, je n’avais pas envie de faire trop d’effort. Comme j’envisage de toute façon de faire une randonnée de plusieurs jours à vélo aquatique, j’ai préféré essayer la version confort cette fois-ci. Je suis satisfaite de mon choix : après trois heures et 16 kilomètres, je ne ressens aucune douleur dans le dos, les fesses et les jambes.
Diriger et freiner, un vrai jeu d’enfant
Si vous savez faire du vélo, vous n’aurez aucun mal à faire du vélo aquatique. Grâce à la direction sous l’eau, vous le dirigez juste en tournant le guidon.
Pour freiner, il suffit d’arrêter de pédaler. Si vous devez freiner d’urgence, il faut pédaler en arrière, un peu comme le frein à rétropédalage que vous connaissez de votre enfance.

Il est d’ailleurs possible de faire marche arrière avec le vélo. Il suffit de pédaler à l’envers pour que l’embarcation se mette en mouvement dans la direction opposée.
De la place pour vos bagages
Pour une petite sortie, le panier qui se coince à l’arrière du dossier du siège suffit. Si vous avez besoin de plus de place, vous pouvez tendre une plate-forme gonflable entre les coques. Vous pouvez ensuite y poser des sacs étanches contenant des vêtements et d’autres équipements.
Stable même dans le vent et les vagues
Comme souvent lors des chaudes journées d’été, des nuages apparaissent dans l’après-midi, et avec eux, le vent. Et les vagues. Grâce au volume des deux corps de flottaison, le vélo aquatique est étonnamment stable. Pas d’équilibre convulsif, pas de vacillement excessif. Juste un balancement apaisant.
Même les vents contraires ne posent pas de problème. Le vélo continue d’avancer sans grand effort supplémentaire de ma part.

La sortie devient vraiment amusante lorsque j’essaie de surfer sur les vagues d’un bateau. Et figurez-vous que j’y arrive : je pédale le plus vite possible jusqu’à atteindre la vitesse de la vague et qu’elle me pousse. Il faut maintenant continuer à pédaler en douceur. Car si j’arrête, l’hélice qui fait tourner le vélo s’arrête aussi, et freine.
Vélo sur l’eau : quelques astuces pratiques
J’ai beaucoup apprécié ce tour sur le lac des Quatre-Cantons. Pédaler sur le lac est un vrai plaisir. Et j’ai vu l’environnement sous une nouvelle perspective. En tout cas, je peux maintenant beaucoup mieux m’imaginer partir plusieurs jours à vélo sur l’eau pour explorer une région ou un lac.
Vous avez peut-être aussi envie d’essayer le vélo aquatique et vous vous demandez ce dont vous avez besoin. Pas grand-chose.
Comme les pédales sont lisses, vous pouvez en faire pieds nus. Je trouve cela dit que c’est plus agréable avec des chaussures, surtout s’il faut partir et arriver sur une rive avec des cailloux. Perso, je porte des sandales Tirra de Teva, car elles ont une semelle solide, sèchent rapidement et conviennent aussi bien aux sports aquatiques qu’aux petites randonnées.

Je vous recommande également de porter un t-shirt de bain avec protection UV pour vos excursions sur l’eau. Les rayons UV du soleil sont réfléchis par l’eau et sont alors encore plus intenses. Un t-shirt protège tout le haut du corps, y compris les épaules et le dos.
N’oubliez pas non plus d’appliquer une bonne couche de crème solaire avant le départ. Je mise sur la protection solaire résistante à l’eau de Mawaii. Bon à savoir : si vous prenez cette crème en vacances à la mer, elle ne nuit pas aux récifs coralliens.
J’emballe mon smartphone, mes snacks et mon appareil photo dans un sac imperméable. Nous en proposons un large choix dans l’assortiment. J’utilise le Dry Bag de Sea to Summit et je suis très satisfaite de son étanchéité et de sa longévité.
Quant aux lunettes de soleil, j’en choisis une paire qui flotte. J’ai récemment testé les Komodo d’Invu.


Plongeuse scientifique, instructrice de SUP, guide de montagne... même si les lacs, les rivières et les mers sont mes terrains de jeu favoris, je ne me laisse pas porter par le courant, car j'ai encore beaucoup à apprendre et à découvrir. J'aime aussi prendre de la hauteur et changer de perspective en volant avec des drones et en faisant du trail.