Test de produit

Material check : démontage du MX Mechanical Mini de Logitech

Kevin Hofer
10/6/2022
Traduction: Sophie Boissonneau

Avec le MX Mechanical Mini, Logitech veut combler le vide entre les claviers à membrane et les claviers mécaniques. Grand enthousiaste des claviers, c’est tout naturellement que je m’intéresse aujourd’hui à cette nouveauté, sans toutefois en tester la frappe.

Je n’ai actuellement pas le droit de tester un clavier. Je me suis effectivement donné pour objectif d’utiliser exclusivement un clavier split-ortho pendant un mois. Or, c’est justement dans ce laps de temps que le MX Mechanical Mini de Logitech est arrivé chez moi. Au lieu de tester le clavier pendant une semaine, je vais prendre un après-midi pour examiner sa structure et sa qualité.

Disposition suisse [[productlist:21003265]] \ Disposition allemande [[productlist:20987848]]

Examen externe

Le MX Mechanical Mini est un clavier plat composé d’interrupteurs et de capuchons dits plats ou « low profile ». Le boîtier du clavier aussi est relativement plat pour un clavier mécanique. Les interrupteurs exposés reposent sur le boîtier supérieur en aluminium ; quant au reste du boîtier, il est en plastique, probablement en ABS. L’ensemble est assez solide. En effet, même en appliquant une grande force, je n’arrive qu’à légèrement courber le matériau.

 Le MX Mechanical Mini rebondit sans avoir besoin d’appuyer trop fort. Et non, ça ne tient pas qu’au tapis.
Le MX Mechanical Mini rebondit sans avoir besoin d’appuyer trop fort. Et non, ça ne tient pas qu’au tapis.

Il est intéressant de noter que le clavier cède sous la pression lorsque l'on appuie sur les touches. Pas de façon aussi extrême que le Keychron Q1, qui est conçu pour une sensation de frappe flexible, mais c’est tout de même remarquable par rapport aux autres claviers préfabriqués. Rapidement, je trouve l’explication à ce phénomène dans les pieds en caoutchouc.

Les traces de doigts ne sont apparues qu’après quelques manipulations.
Les traces de doigts ne sont apparues qu’après quelques manipulations.

Une chose me frappe dès que je prends le clavier en main : les capuchons sont de véritables aimants à traces de doigts. Et pour cause, ils sont très lisses au toucher. S'ils avaient été un peu plus rugueux, j'aurais un peu plus d'adhérence et les traces de doigts ne seraient pas aussi facilement visibles. Les capuchons en plastique ABS ne me convainquent pas non plus. Ils ne font qu’un millimètre d’épaisseur et j’ai peur de les casser en les retirant.

Les fonctions primaires des touches sont transparentes et laissent transparaître le rétroéclairage, tandis que les fonctions secondaires ou celles pour Mac ne sont qu'imprimées. Je trouve d’ailleurs les touches surchargées.

Les interrupteurs tactiles disposent d’un jeu assez important dans toutes les directions pour des interrupteurs low profile : lorsque je manipule un capuchon, il bouge suffisamment. Avec des interrupteurs low profile, la course des touches est généralement plus courte que celle d’interrupteurs mécaniques traditionnels. Ici, elle est d'environ trois millimètres, alors qu’elle est généralement de 4 mm sur la plupart des interrupteurs des claviers préfabriqués. Les interrupteurs donnent la sensation d’accrocher un peu et le son est légèrement écorché.

Les interrupteurs ont beaucoup de jeu dans toutes les directions. Cela devrait également se ressentir à la frappe.
Les interrupteurs ont beaucoup de jeu dans toutes les directions. Cela devrait également se ressentir à la frappe.

Comme leur nom l’indique, les stabilisateurs permettent de stabiliser les longues touches, comme la barre d’espace, le retour arrière et la touche entrée. Ces touches peuvent être bruyantes. Or, lorsque j'appuie sur la touche entrée et le retour arrière, je suis agréablement surpris : elles ne claquent pas autant que sur d’autres claviers. Un coup d’œil sous les capuchons me permet de constater que Logitech a lubrifié les stabilisateurs. Il est cependant surprenant de noter que l’on a omis de lubrifier ceux de la barre d’espace, touche la plus utilisée d’un clavier.

Bon point : Logitech a lubrifié les stabilisateurs, du moins ceux des touches entrée et retour arrière.
Bon point : Logitech a lubrifié les stabilisateurs, du moins ceux des touches entrée et retour arrière.

Les stabilisateurs sont montés sur plaque (Plate Mount). Cela signifie qu'ils sont fixés à la plaque supérieure par un mécanisme à clic. Je pourrais assez aisément les enlever et les modder pour qu'ils ne fassent pas de bruit. Au moins ceux des touches entrée et retour arrière. Mais pour la barre d'espace, il me faudrait en plus dessouder l’interrupteur de la barre d'espace, car il se trouve au-dessus de la tige du stabilisateur.

Le son du clavier n’est pas satisfaisant pour moi. Il sonne certes mécanique, mais rien à voir avec mes claviers personnels ; il claque, accroche et cliquette lors de la frappe. À mes oreilles, le MX Mechanical Mini sonne un peu comme une mauvaise Guggenmusik : agaçante et mauvaise. Pour moi, un clavier qui sonne bien, c'est de l’ASMR. Lorsque j’ai la chance de taper sur un tel clavier, travailler devient un plaisir.

Examen interne

Voilà pour l’extérieur. Maintenant, j’aimerais également savoir à quoi ressemble l’intérieur du clavier. Pour pouvoir le démonter, je dois d’abord retirer quelques capuchons et dévisser les vis qui se trouvent en dessous.

Les vis pour ouvrir le clavier se cachent sous les capuchons.
Les vis pour ouvrir le clavier se cachent sous les capuchons.

C’est là qu’on se rend compte que ce clavier n’est pas pensé pour être ouvert. Le câble qui relie la batterie au circuit imprimé secondaire est si court que je n’arrive pas à séparer suffisamment les deux moitiés pour l'atteindre. Je parviens finalement à l'extraire à l'aide d'une pincette. Une fois le câble retiré, j'ai une vue dégagée sur la partie inférieure. C’est d’ailleurs ici que se trouve la batterie.

Le câble qui relie la batterie au circuit imprimé secondaire est sacrément court.
Le câble qui relie la batterie au circuit imprimé secondaire est sacrément court.
Je dois retirer le circuit imprimé secondaire pour accéder au principal.
Je dois retirer le circuit imprimé secondaire pour accéder au principal.

Le circuit imprimé secondaire est relié au principal par un câble ruban. Le port USB C et l'élément Bluetooth se trouvent aussi sur le circuit secondaire, qui protège également le circuit principal des décharges électrostatiques.

Je vois maintenant le circuit imprimé secondaire, mais le principal est encore caché sous un nouveau cache en plastique. Le MX Mechanical Mini est composé de trois parties et non de deux. Je détache la partie centrale qui forme le cadre extérieur.

Les trois parties du MX Mechanical Mini : en haut la partie inférieure, au milieu la partie centrale et en bas la plaque supérieure avec les commutateurs ainsi que le circuit imprimé situé en dessous.
Les trois parties du MX Mechanical Mini : en haut la partie inférieure, au milieu la partie centrale et en bas la plaque supérieure avec les commutateurs ainsi que le circuit imprimé situé en dessous.

J'ai maintenant les trois parties du boîtier devant moi. Je pourrais bien entendu dessouder les interrupteurs et ainsi séparer le circuit imprimé de la plaque supérieure, mais cela représente trop de travail selon moi. Je constate que les plaques inférieure et supérieure sont très fines, je peux les courber sans trop forcer.

La partie centrale se courbe très légèrement.
La partie centrale se courbe très légèrement.

Il est intéressant de constater que Logitech a opté pour une structure en trois parties. Je suppose que cela revient moins cher que de fabriquer la partie inférieure du boîtier en une seule pièce. Une fois les parties inférieure et centrale séparées, elles font toutefois très bon marché. J’arrive à les déformer légèrement. En revanche, le fait que Logitech ait opté pour un circuit secondaire est une bonne chose. Cela permet effectivement d’éviter de nombreux défauts sur le circuit imprimé.

Nous ne sommes pas faits l’un pour l’autre

Peut-être pensez-vous qu’en tant que fana des claviers, je n’ai pas envie de taper sur le MX Mechanical Mini plus longtemps que pour la durée d’un test. Cette fois-ci, j'ai même renoncé tout court à tester la frappe pour la raison mentionnée plus haut. Mon avis sur tout ce que j'ai pu constater sans tester la frappe : les capuchons, les interrupteurs, les stabilisateurs ainsi que le son sont tout simplement trop mauvais pour moi. Je trouve, en outre, que le boîtier en plastique n’est pas très beau et que ses finitions font bon marché quand on y regarde de plus près.

Mais tout cela est une question de goût. Après tout, je suis un nerd des claviers et je suis devenu compliqué. La plupart des claviers prêts à l'emploi ne me conviennent tout simplement plus. Je confie donc ce clavier au chef de mon chef, Martin Jungfer. C’est un platiste, il aime les claviers plats, et aimerait tester un clavier mécanique.

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La technologie et la société me fascinent. Combiner les deux et les regarder sous différents angles est ma passion.

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