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Les indices de protection solaire s’additionnent-ils ?

25/6/2025

Traduction : Sophie Boissonneau

30 + 50 ça fait 80, non ? Cette addition a le mérite d’être simple, malheureusement ce n’est pas comme ça que l’indice de protection solaire fonctionne. Combiner différentes protection solaire peut toutefois présenter des avantages.

Vous êtes-vous déjà demandé si vous pouviez obtenir un meilleur indice de protection solaire (IPS) en combinant plusieurs produits. L’approche n’est pas si farfelue, mais elle part d’un postulat erroné comme me l’explique Joëlle Jufer de la Ligue suisse contre le cancer : « En appliquant deux produits avec des indices différents l’un après l’autre, par exemple une crème avec un facteur de protection solaire (FPS) 50+ et ensuite un spray avec un FPS 30, vous ne bénéficierez pas d’une protection supérieure à l’indice le plus élevé des deux, c’est-à-dire 50+. À condition, bien sûr, que vous avez appliqué une quantité suffisante de crème. »

Elle ajoute toutefois que la combinaison de plusieurs produits n’est pas vaine. Et pour cause, la plupart des personnes n’utiliseraient pas suffisamment de crème solaire. Une seconde application permettrait ainsi de couvrir les zones oubliées lors du premier passage et de s’assurer d’appliquer assez de produit.

Les produits de protection solaire protègent notre peau des rayons ultraviolets (UV). Ces derniers proviennent de la lumière du soleil et sont invisibles à l’œil nu. Deux types de rayonnement UV sont particulièrement pertinents dans ce contexte : les UVA et les UVB. Les abréviations IPS (indice de protection solaire), FPS (facteur de protection solaire) ou encore SPF (sun protection factor en anglais) suivies d’un chiffre indiquent combien de temps une crème solaire nous protège des rayons UVB et donc des coups de soleil. Le FPS est donc une indication de la durée pendant laquelle on peut s’exposer au soleil avec la crème en question sans attraper un coup de soleil par rapport à la durée d’exposition sans protection, appelée « période d’autoprotection ». Elle décrit combien de temps votre peau peut rester naturellement au soleil, c’est-à-dire sans crème solaire, avant de brûler. Cette durée varie d’une personne à l’autre et dépend de différents facteurs.

Il est donc primordial d’appliquer généreusement et soigneusement toute crème solaire afin d’être sûr de bénéficier du facteur de protection solaire indiqué sur la bouteille. Mais de quelle quantité parle-t-on ? En observant mes proches, je constate que la générosité des quantités va du simple au double.

« On recommande d’utiliser 2 mg de crème solaire par cm² de peau. Pour une personne de grande taille (avec environ 18 000 cm² de peau), cela correspond à environ 2,4 cuillères à soupe de crème solaire pour tout le corps. Toutefois, les gens appliquent souvent moins d’1 mg par cm². » Voilà pourquoi la Ligue contre le cancer recommande deux applications généreuses à la suite. Ainsi, indépendamment du produit et de votre taille, vous jouez la carte de la sécurité.

Joëlle Jufer précise en outre que la Ligue contre le cancer recommande généralement des produits portant le logo UVA et un indice de protection solaire d’au moins 30. « Pour une sortie prolongée à l’extérieur ou pour les enfants, mieux vaut opter pour un indice 50. Il est également important de renouveler l’application toutes les deux heures; après une baignade ou en cas de sueur abondante afin de garantir la protection. » L’experte souligne enfin qu’il faut toujours considérer les produits de protection solaire comme un complément à l’ombre et aux vêtements protecteurs. Ces derniers offrent effectivement une meilleure protection contre les rayons UV.

Joëlle Jufer est infirmière de formation et en charge de la promotion de la santé. En tant qu’experte en prévention auprès de la Ligue contre le cancer suisse, elle se concentre sur le thème de la protection solaire. Elle a à cœur de renforcer la sensibilisation à la prévention du cancer de la peau et d’encourager les gens à adopter un comportement sain face aux rayons UV. Elle considère le travail de prévention comme un outil important pour réduire la prévalence des maladies non transmissibles et améliorer durablement la qualité de vie des gens.

Cet article est le premier d’une minisérie sur la protection solaire réalisée en collaboration avec la Ligue suisse contre le cancer.

Photo d’en-tête : Natalie Hemengül

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Natalie Hemengül

Senior Editor

Natalie.Hemenguel@digitecgalaxus.ch

En tant que fan de Disney je vois toujours la vie en rose, je vénère les séries des années 90 et les sirènes font partie de ma religion. Quand je ne danse pas sous une pluie de paillettes, on me trouve à des soirées pyjama ou devant ma coiffeuse. PS Le lard est un de mes aliments favoris.

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