
En coulisse
Nightdive se bat pour que les jeux ne tombent pas dans l’oubli, mais ne croit pas à la préservation forcée
par Philipp Rüegg
La goule la plus cool de la télévision débarque dans l’extension « Burning Springs » de « Fallout 76 » pour nous confier des quêtes.
Mais beaucoup de choses ont changé depuis 2018. Wastelanders a apporté des PNJ, Steel Dawn a ajouté la Confrérie de l’Acier et The Pitt s’est étendu à Pittsburgh. Burning Springs, la plus grande mise à jour depuis 2020, présente une toute nouvelle région dans un Ohio post-apocalyptique, qui s’étend sur un paysage de désert brûlé.
Situé dans le Midwest des États-Unis, l’Ohio ne fait pas partie du Far West dont la pop culture nous vend une version romancée depuis des décennies. Mais Fallout 76 s’en fiche pas mal : Highway Town, la ville principale de l’extension, dégage une atmosphère de western poussiéreux qui me saisit immédiatement.
Bethesda promet des primes tournantes régulières, afin de pousser les joueurs à régulièrement venir voir la goule. En étant assidu, il est même possible de mettre la main sur son légendaire revolver de la série télévisée.
La session d’avant-première à laquelle j’ai pu participer virtuellement a montré quelques possibilités de dialogue prometteuses qui rappellent le Fallout classique. Une mission commence ainsi par une conversation avec une femme apparemment sans défense, mais qui, après quelques mauvaises (?) décisions, s’avère plus coriace qu’elle n’en a l’air. Conséquence : le joueur reprend connaissance en prison.
Derrière les barreaux, on fait ensuite la connaissance de différents codétenus avec lesquels on peut forger des alliances ou déclencher des disputes. C’est ce genre de quêtes à plusieurs niveaux qui fait la force de la série Fallout. Si l’on en croit la présentation, les histoires ramifiées trouvent désormais beaucoup plus de place dans la version en ligne du RPG.
Outre la goule, Fallout 76 accueille un nouveau personnage intéressant appelé Roi de la rouille, un super mutant intelligent qui ne se contente pas de hurler et de tout casser. Le peu que j’ai pu voir de ce Monsieur Muscle s’est avéré très prometteur. En tant que donneur de quêtes, il agit sur toute la région de Burning Springs. Les joueurs doivent interagir avec lui et ses sbires dans différentes missions.
En parlant de missions, sachez que si vous avez toujours voulu vous battre aux côtés d’un écorcheur, j’ai de bonnes nouvelles pour vous. Le nouveau mode Arène vous permet d’abattre des vagues d’ennemis avec l’aide de ces chères bestioles.
L’extension introduit également de nouvelles factions humaines dont il vous faudra gagner les faveurs. Chaque faction a ses propres séries de quêtes, récompenses et dilemmes moraux. Les développeurs ont promis que les décisions des joueurs auront de véritables conséquences.
Parmi les récompenses, on trouve notamment des armes et des armures uniques de style western. Il y a également de nouveaux objets légendaires pour le C.A.M.P. et même de nouveaux poissons à pêcher. Après tout, il n’y a pas que la mitraille dans la vie.
Les serveurs de Fallout 76 se sont largement développés grâce à la série et la communauté devrait encore s’agrandir avec la deuxième saison qui sortira en décembre. Le studio en est bien conscient et n’oublie pas les nouveaux accès « low level » : pas besoin de niveau minimum pour se rendre à Burning Springs.
Les ennemis évoluent en fonction du niveau du joueur, ce qui permet aux novices comme aux vétérans de s’amuser. Selon John Rush de Bethesda, « c’est le moment de partir découvrir le Wasteland entre amis. » Il faut avouer que ce qui a été montré lors de la présentation fait envie.
Ce contenu additionnel reste très intéressant, car Burning Springs est gratuit pour celles et ceux qui possèdent déjà Fallout 76. Pas besoin de pass ou de version premium. Après toutes les controverses des premières années, c’en est presque suspect. Bethesda a peut-être vraiment appris qu’on ne regagne pas la confiance avec des microtransactions.
Dans le monde du jeu vidéo, lancement raté ne rime pas forcément avec fatalité : No Man’s Sky a su trouver son public et Final Fantasy XIV est devenu, après son reboot, l’un des jeux multijoueurs les plus réussis de tous les temps. L’avenir nous dira si Fallout 76 aura également cette chance.
En tout cas, Bethesda est sur la bonne voie. Mise à jour après mise à jour, patch après patch, le jeu injouable de 2018 s’est transformé en RPG en ligne de qualité. Et Burning Springs offre aux fans sceptiques un argument supplémentaire de poids pour lui donner une nouvelle chance.
Le fait qu’il ait fallu une série télé pour y arriver est peut-être symptomatique de la situation actuelle chez Bethesda. Après le plutôt médiocre Starfield et les éternels retards de Elder Scrolls VI, le studio a désespérément besoin d’une victoire. On espère que Walton Goggins saura la lui apporter.
« Fallout 76: Burning Springs » sortira en décembre 2025 sur PS5, Xbox Series et PC.
Au début des années 1990, mon frère aîné m’a légué sa NES avec le jeu « The Legend of Zelda», déclenchant ainsi une obsession qui perdure encore aujourd’hui.
Des informations intéressantes sur le monde des produits, un aperçu des coulisses des fabricants et des portraits de personnalités intéressantes.
Tout afficherEn coulisse
par Philipp Rüegg
En coulisse
par Domagoj Belancic
En coulisse
par Rainer Etzweiler
Ce que je préfère dans la série Prime Video Fallout, ce n’est pas les décors ni la retranscription détaillée de l’univers du jeu. Non, c’est Walton Goggins et son incroyable performance de goule sans nom. Et je ne dois pas être le seul, car les développeurs et développeuses de Bethesda ont fait de ce cowboy à la peau de cuir le PNJ central de Burning Springs, nouvelle extension de Fallout 76, doublé par Goggins lui-même dans la version anglaise.
Fallout 76 poursuit ainsi sa remarquable réhabilitation. Pour rappel, son lancement, il y a maintenant sept ans, a été un désastre d’ampleur nucléaire. Pas de PNJ, des bugs à répétition, une fin qui tombe complètement à plat, la controverse des sacs en toile... Dans une annonce qui allait devenir un mème, Todd Howard avait promis « 16 fois plus de détails », en omettant de préciser qu’aucun ne fonctionnait.
C’est ici que l’on rencontre la goule au saloon Last Resort (« dernier recours » en anglais) pour accepter ses fameuses missions de chasseur de primes. Le système est bien pensé : il y a des chasses de routine simples à faire de temps en temps et des chasses plus exigeantes sous forme d’événements publics auxquels tous les joueurs du serveur peuvent participer. Une puissance humaine nécessaire, car selon le développeur John Rush, il s’agit des quêtes les plus exigeantes du jeu.
Les dernières mises à jour ont rendu le jeu plus accessible. La fameuse limite de l’inventaire a été augmentée, les performances améliorées et la fin quelque peu adoucie. Le Fallout 76 de 2025 est un jeu fondamentalement différent du désastre de 2018 et de bien meilleure qualité. Les développeurs évoquent du contenu prévu pour « de nombreuses années », tout en se gardant de préciser la durée de jeu de cette nouvelle extension. Il faudra donc attendre décembre pour connaître le nombre d’heures de divertissement que nous réserve l’Ohio.