
Guide
Quand les fêtes de fin d’année riment avec stress : des cadeaux pour chouchouter vos proches
par Anna Sandner

Emballages scintillants, jouets colorés, bougies parfumées, etc. : tout ce qui est beau n’est pas forcément inoffensif, dommage... De nombreux cadeaux peuvent contenir des perturbateurs endocriniens et donc représenter un risque accru pour la santé des enfants. Voici un petit guide pour identifier des produits sans substances nocives.
Le compte à rebours des cadeaux de Noël est lancé ! Vous êtes encore à la recherche de l’inspiration parfaite ? Des jouets pour les enfants, des cosmétiques pour les ados, des bougies parfumées ou des couvertures douillettes pour toute la famille ? Dans ce guide, découvrez comment éviter les substances toxiques et faire des choix sûrs et responsables lors de vos achats. En effet, de nombreux produits peuvent contenir des substances nocives susceptibles d’être absorbées par la peau, ingérées par la bouche ou inhalées par le nez. Cela est particulièrement préoccupant pour les produits largement utilisés, ceux qui entrent en contact direct avec la peau, ou encore ceux que les enfants ont tendance à porter à leur bouche. La Société allemande d’endocrinologie (DGE) (en allemand) conseille donc d’être particulièrement vigilant lors de l’achat de cadeaux et donne des conseils concrets sur ce à quoi vous pouvez faire attention.
Les enfants prennent constamment des jouets en main et en bouche, ce qui augmente considérablement leur exposition aux perturbateurs endocriniens.
Concrètement, il s’agit de ce que l’on appelle les perturbateurs endocriniens, qui ont été détectés dans de nombreux plastiques, peintures, revêtements, textiles et jouets pour enfants. « Même en très petites quantités, ces groupes de substances peuvent perturber les signaux hormonaux de l’organisme. Cela concerne en particulier les enfants dont les barrières de la peau et des muqueuses ne sont pas encore matures », explique le professeur Josef Köhrle de l’Institut d’endocrinologie expérimentale de l’hôpital universitaire la Charité de Berlin.
Les perturbateurs endocriniens sont nombreux et variés : par exemple, les phtalates, utilisés comme plastifiants, se retrouvent dans les jouets en plastique souple ainsi que dans les textiles. Les retardateurs de flamme bromés, présents dans la mousse, les couvertures et les meubles, s’accumulent et se dispersent sous forme de poussière. Les PFAS et les métaux lourds se retrouvent dans certains produits cosmétiques, notamment les rouges à lèvres. Selon l’expert de l’hôpital de la Charité, l’exposition à ces substances nocives s’accumule tout au long de la vie. Elle débute dès la grossesse, où le fœtus est exposé via le ventre de la mère, puis continue par le lait maternel, l’alimentation, les produits de soins utilisés dès la petite enfance, et est amplifiée par les jouets contenant des contaminants.
Lors de l’achat de cadeaux, la DGE conseille de privilégier des produits de qualité et conformes aux normes, d’éviter les articles dégageant une forte odeur et, dans la mesure du possible, de ne pas offrir d’anciens objets en plastique.
Nous avons remarqué que des produits très bon marché, achetés en ligne, se démarquent fréquemment par leur forte concentration en substances nocives.
La DGE a élaboré des recommandations spécifiques pour guider l’achat de cadeaux destinés aux enfants :
produits solides et de qualité : les jouets fabriqués par des fabricants et des distributeurs sérieux sont généralement moins contaminés ;
attention aux fortes odeurs : si un jouet en plastique dégage une odeur désagréable ou chimique, mieux vaut ne pas l’acheter ;
aérer les jouets neufs : quelques jours à l’air libre permettent de réduire les éventuels résidus de production ;
nettoyer au préalable les articles lavables : laver une fois les peluches, les textiles et les costumes avant de les offrir ;
éviter les vieux articles en plastique : les plastiques de seconde main utilisés dans les vieux jouets en particulier, peuvent contenir des substances aujourd’hui interdites ;
examiner les importations bon marché d’un œil critique : les produits sans marque disponibles sur les grandes plateformes de commerce en ligne sont particulièrement suspects.
Rédactrice scientifique et biologiste, j’adore les animaux et je suis fascinée par les plantes, leurs capacités et tout ce qu’on peut en faire. C’est pourquoi j’aime être à l’extérieur, de préférence quelque part dans la nature ou dans mon jardin sauvage.
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