Les designers repensent régulièrement notre relation aux objets et à la manière dont ils sont conçus. A mes yeux, les redesigns de prises multiples, de supports TV et d'interrupteurs à cordon sont particulièrement intéressants.
Multiple connecteur ou sculpture ?
L'effet galerie d'art
Le support m'a fait penser à un socle de galerie d'art. Il donnait soudain à l'écran l'apparence d'une sculpture et son matériau créait des reflets de lumière captivants. Que ce soit intentionnel ou non, l'idée m'inspire de placer mon téléviseur dans la pièce à l'aide d'une table ou d'un socle. Dans l'espoir qu'il y fasse meilleure figure et qu'il ne soit plus une simple tache sur le mur.
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La conception de produits contemporains regorge d'idées pour rendre les appareils techniques plus naturels et plus ludiques. J'ai récemment découvert trois projets qui donnent au matériel informatique un aspect plus doux : Une sculpture à prises multiples, un écran au look branché Hot Metal et un interrupteur marche/arrêt en forme de fleur - et je les ai aimés.
Les prises multiples sont souvent aussi indispensables que laides. C'est pourquoi elles sont généralement cachées. C'est ce que le designer Carlo Lorenzetti, basé à Eindhoven, a trouvé étrange. Dans le cadre de l'exposition Dutch Invertuals "Objects for a New Kind of Society : The way we work", il a donc présenté une contre-proposition : le "Multi-Plug" - une prise multiple qui se distingue par son boîtier artisanal en argile.
Le projet de Carlo Lorenzetti m'a surpris non seulement par le choix des matériaux, mais aussi par sa forme organique quelque peu indéfinissable. Cette combinaison inhabituelle a transformé l'objet du quotidien en une sculpture que je ne voudrais plus cacher. "Comme nous nous appuyons de plus en plus sur les appareils numériques et les écrans, il est important d'intégrer des éléments humains et des matériaux, des formes et des textures naturels dans nos futurs environnements", explique Lorenzetti à propos de son travail. Avec "Multi-Plug", il devrait y avoir plus de place pour l'espièglerie, les interactions avec l'objet devraient être plus significatives.
A l'occasion du dernier Salone del Mobile, Guglielmo Giagnotti et Patrizio Gola de Studioutte ont présenté leur collection à la galerie Temporanea de Milan. Une partie de cette présentation était un film projeté sur un écran. Mais ce que j'ai trouvé de plus intéressant, c'est le support sur lequel l'écran était posé. Il était entièrement en métal et conçu pour ne faire qu'un avec l'écran.
Même les plus belles lampes ne sont souvent pas pensées jusqu'au bout. Il arrive ainsi qu'elles aient un câble noir en plus du corps blanc ou qu'elles soient dépourvues de rosace de plafond, de sorte que vous devez encore en trouver une adaptée. Dans ce contexte, l'aspect des câbles, des interrupteurs et des caches contribue également à la réussite du design. La designer grecque Natalia Triantafylli, basée à Londres, l'a bien compris. Elle a présenté ses appliques murales appelées "Leafy Sconce" (lustres à feuilles) lors du dernier Salone del Mobile, dans l'exposition Alcova. Ils étaient arrondis par des connecteurs à ficelle qui ressemblaient à une fleur et étaient faits du même matériau imprimé en 3D - du plastique PLA - que certaines parties de la lampe.
Natalia Triantafylli combine les méthodes de fabrication physique et numérique dans son travail. Au lieu de tout dessiner dès le départ dans un programme de rendu, la designer commence par modeler ses objets à la main en argile. Ensuite, elle les photographie et les numérise. À l'aide des photos, elle dessine les objets sous forme de modèle 3D afin de pouvoir les imprimer plus tard avec du plastique PLA. Il en résulte un objet hybride composé de céramique faite à la main et d'éléments imprimés en 3D.
