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En coulisse

Pourquoi les camions américains ont-ils un si long capot ?

Martin Jungfer
10/5/2023
Traduction : Stéphanie Klebetsanis

Si vous avez roulé sur les autoroutes américaines, vous avez sûrement déjà vu ces grands camions au long museau qui n’ont rien à voir avec les camions européens. C’est à un ministre des transports allemand que l’on doit le museau plat des modèles de chez nous, aussi appelé cabine avancée ou « cab over ».

Je me suis demandé ce qui se serait passé si les rôles avaient été inversés, si Franz Meersdonk avait conduit le camion américain, et Snowman le cab over de Mercedes. Ça aurait été bizarre, non ?

Au fait, pourquoi les camions sont-ils beaucoup plus grands aux États-Unis ?

Les camions à long capot existaient toujours après la guerre

Les camions à long capot roulaient sur les routes allemandes durant l’après-guerre, avant que Hans-Christoph Seebohm n’intervienne. Sur ces modèles, le moteur est placé devant l’essieu. Le conducteur s’assied donc derrière le moteur. À l’inverse, dans les véhicules à capot court, le moteur se trouve sur l’essieu. Le conducteur doit grimper dans la cabine, qui repose sur le moteur.

Les camions produits en Allemagne par des constructeurs tels que Faun, Magirus Deutz, MAN ou Mercedes Benz avaient généralement des capots plus ou moins longs, sous lesquels les gros moteurs avaient de la place et étaient facilement accessibles lors des réparations et de l’entretien. La longueur des véhicules n’était pas encore réglementée. La plupart des fabricants construisaient donc ce qu’ils avaient produit avant, mais aussi pendant la guerre.

Les fabricants américains, quant à eux, n’ont pas eu à se soucier de ces changements législatifs. En revanche, ils étaient soumis à des restrictions de poids qui variaient parfois énormément d’un État à l’autre jusqu’en 1982. Certains États limitaient strictement la longueur autorisée, d’autres pas du tout. Conséquence : les camions à long capot y sont encore bel et bien présents.

Les routiers, des cowboys modernes du bitume

Dans les années 1970, les conducteurs (les conductrices étaient encore rares) sont devenus un phénomène culturel. On les a qualifiés de « cowboys modernes » qui se rebellaient contre les contrôles de vitesse et les taxes routières. Du moins, c’était l’idée qu’on s’en faisait.

Dans la réalité, ils passaient souvent plusieurs jours sur les interstates, parcourant des distances incommensurables. Aux États-Unis, les distances sont si grandes et la densité de population parfois si faible que le camion n’est pas seulement un outil de travail, mais aussi un logement.

Les longs capots ont plusieurs avantages

Les longs capots ont aussi une zone de déformation étendue. En cas de carambolage ou de collision avec un autre camion, les routiers sont mieux protégés. C’est d’autant plus important que sur les autoroutes américaines, les camions sont souvent autorisés à rouler aussi vite que les voitures. Il n’est pas rare de rouler à 110, voire 120 km/h, alors qu’en Suisse et en Allemagne, la vitesse maximale des camions est fixée à 80 km/h.

Plus de confort sur la route et lors des réparations

Dernier avantage, les camions de construction américaine sont plus faciles à réparer : pour accéder au moteur, il suffit d’ouvrir des clapets placés sur le capot. Sur les modèles européens, la cabine doit être rabattue vers l’avant. Il faut donc la sécuriser et retirer tout ce qui pourrait se déplacer et tomber sur le pare-brise lors du basculement.

Photo d’en-tête : Martin Jungfer

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Je suis journaliste depuis 1997. Stationné en Franconie, au bord du lac de Constance, à Obwald, Nidwald et Zurich. Père de famille depuis 2014. Expert en organisation rédactionnelle et motivation. Les thèmes abordés ? La durabilité, les outils de télétravail, les belles choses pour la maison, les jouets créatifs et les articles de sport. 


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