
En coulisse
Backyard Ultra : la course la plus folle, la plus joyeuse et la plus longue que j’aie jamais courue
par Siri Schubert
La course à pied est considérée comme un sport simple, mais si vous vous entraînez pour un marathon ou d’autres grandes distances, vous aurez besoin d’un équipement spécifique. Retrouvez ici mes conseils pour votre premier Backyard Ultra.
Vous envisagez de vous élancer sur un Backyard Ultra ? Cette course exige d’enchaîner autant de boucles de 6,706 km que possible, à raison d’une par heure. C’est l’idéal pour ceux et celles qui veulent s’essayer aux ultras et tester leurs limites.
Je viens de terminer mon premier Backyard Ultra. Découvrez ici mon compte-rendu de la course la plus longue et la plus dingue à laquelle j’ai participé.
L’équipement joue un rôle clé dans une telle course. Voici mes articles préférés que j’utiliserai à coup sûr lors du prochain Backyard Ultra et que je ne peux que vous recommander.
Si vous participez régulièrement à des courses, des semis ou des marathons, vous connaissez bien le problème du dossard et des trous faits par les épingles à nourrice dans le t-shirt. Ça m’énerve à chaque fois.
Lors du Backyard Ultra, j’ai porté pour la première fois une ceinture de running (Race Belt) juste pour le dossard. C’est bien pratique, finis les trous dans le t-shirt ! Et encore mieux, la ceinture s’attache et se détache facilement pour enfiler un t-shirt sec, une veste ou un gilet. Les boucles en caoutchouc permettent même d’y suspendre des barres et des gels, mais je n’ai pas tenté. En tout cas, je porterai cette ceinture pour toutes mes futures courses.
J’ai assorti la Race Belt à la ceinture de course plus large de Compressport, la Free Belt Pro, qui a accueilli une gourde de 50 cl ainsi que des barres et gels énergétiques pour la route.
Je l’ai échangée contre un gilet sans manches le soir, quand il a commencé à faire frais. J’y mets des boissons, des barres et un combo coupe-vent/veste de pluie léger facile à ranger lorsque je n’en ai plus besoin.
Jusqu’à présent, les lunettes me gênaient quand je courais, soit elles s’embuaient, soit elles me faisaient mal. En plus, mes précédents modèles ne géraient pas très bien les transitions de la lumière à l’obscurité. Cette fois, j’ai opté pour les super légères Piuma d’Out Of. Je les sentais à peine, mais j’ai vu clair tout du long ! Un rapport de test plus détaillé arrive.
J’aime bien courir dans l’obscurité. J’aime quand tout est plus calme et pouvoir me concentrer sur la course et les bruits autour de moi. En fonction de l’horaire de départ, vous pourriez vous retrouver à courir un ultra-marathon dans le noir. La Silva Trail Runner Free 2 est ma lampe frontale préférée. Elle éclaire bien, tient bien en place grâce à sa bande de silicone et s’utilise aussi bien avec une batterie rechargeable que des piles AAA classiques. Elle se décline désormais en version Ultra avec une autonomie prolongée.
Si vous aimez courir au crépuscule ou de nuit, un gilet fluorescent est une bonne idée. Pour un Backyard Ultra, c’est carrément obligatoire. J’ai porté le gilet Connect LED ; ses LED rouges au dos apportent encore plus de visibilité. Sa taille se règle facilement grâce aux fermetures velcro, ce qui me permet de glisser une poche à eau dessous.
Vous n’aurez pas ce luxe en plein marathon, mais pendant un Backyard Ultra, vous pourrez changer de chaussettes pendant les pauses. Quel pied d’enfiler des chaussettes propres après quelques boucles ! Je n’ai eu quasiment aucune ampoule en 60 km. La sensation de fraîcheur fait aussi du bien au mental et remotive. Je sais que les chaussettes à orteils ne sont pas pour tout le monde, mais j’aime alterner entre celles-ci et des chaussettes de course.
Sur des longues distances, les pieds apprécient le changement. Presque toutes les personnes qui courent des Backyard Ultras emportent plusieurs paires et j’ai adoré changer de chaussures après quelques boucles. Mes pieds, mes muscles et mes articulations n’étaient ainsi pas soumis aux mêmes sollicitations en continu. J’ai couru avec différents modèles de chaussures Mount to Coast, spécialement conçues pour l’ultra, mais ne figurant hélas pas dans l’assortiment pour le moment, et avec les Prodigio de La Sportiva à l’équilibre parfait entre amorti et stabilité. Je vous présenterai bientôt le nouveau modèle, les Prodigio Pro, dans un rapport de test.
En parlant de pieds : je n’ai pas utilisé de pansements pour ampoules cette fois-ci, mais j’étais bien contente de les avoir à portée de main au cas où. Ils permettent de soigner immédiatement des ampoules douloureuses en cours de formation et de prévenir une infection. Pour éviter les frottements, j’ai pris la précaution de frotter le stick anti-friction Body Glide sur mes pieds et il semble avoir fonctionné.
La course a débuté sous un soleil radieux. Je tenais donc à porter un t-shirt léger à absorption d’humidité sur les premières boucles et ai opté pour l’Odlo Zeroweight Chill-Tec Shirt. Après trois tours, il me fallait un t-shirt sec. Pour me motiver, j’ai alors enfilé un t-shirt d’une compétition qui a beaucoup compté pour moi. Lorsque ça s’est refroidi, j’ai misé sur deux couches. Le t-shirt technique X-Bionic Invent 4.0 s’est avéré un excellent choix, puisqu’il régule la température tout en étant doux au toucher et confortable. Côté short, j’ai choisi le X-Bionic Run Speed parce qu’il offre une légère compression et ne frotte pas.
La gestion de la température était l’un des défis de cette course. Il était capital de ne pas se refroidir pendant les pauses et au départ d’une nouvelle boucle. J’avais donc emporté la Vertical Wind Jacket de Dynafit, qui loge parfaitement dans la ceinture ou la Race West puisqu’elle ne pèse que 100 g. J’ai pu la mettre et l’enlever autant de fois que nécessaire en courant. Certes, il n’a pas plu cette fois-ci, mais j’avais préféré assurer mes arrières en emportant la veste running Venture Series de Mac In A Sac. J’avais déjà testé cette veste et d’autres produits Mac in a Sac.
J’avoue, les chaises ne font généralement pas partie de mon matériel running. Mais j’aime les avoir dans la voiture au cas où j’ai envie de me poser après un long run. Elles n’étaient pas indispensables lors du Backyard Ultra, mais tout de même bienvenues. J’ai adoré surélever mes jambes et me détendre entre les boucles.
Vous vous demandez peut-être pourquoi je n’ai pas parlé de nourriture et de boissons. C’est parce que l’alimentation est un sujet très personnel. J’ai misé sur un combo de gels et d’aliments solides comme des sandwichs confiture-beurre de cacahuète, du riz au lait et des sticks salés sans gluten. Vous préférerez peut-être des choses totalement différentes, il faut tester.
En tout cas, j’espère vous avoir donné quelques conseils utiles avec cette liste.
De quels autres produits ne pouvez-vous pas vous passer ? Dites-le-moi en commentaire.
Plongeuse scientifique, instructrice de SUP, guide de montagne... même si les lacs, les rivières et les mers sont mes terrains de jeu favoris, je ne me laisse pas porter par le courant, car j'ai encore beaucoup à apprendre et à découvrir. J'aime aussi prendre de la hauteur et changer de perspective en volant avec des drones et en faisant du trail.