Une liseuse avec écran couleur et stylet : l’Onyx Boox Note Air 3C à l’essai

Généralement, je n’utilise une liseuse que pour lire des e-books. L’Onyx Boox Note Air 3C fait ça très bien, mais son prix est complètement disproportionné. La liseuse a toutefois quelques atouts dans sa manche, notamment pour la création de croquis colorés.

Taille et design : la perfection est atteinte

Le format de l’Onyx Boox Note Air 3C me frappe en premier. Fine et maniable, la liseuse mesure à peine 6 mm d’épaisseur, l’écran e-ink fait 10,3 pouces pour 22,6 × 19,3 cm. Elle se situe donc à mi-chemin entre un livre de poche et une feuille A4. Sa taille est parfaite pour la fourrer dans un sac et enchaîner la lecture de livres et de comics. Les histoires illustrées sont d’autant plus belles que la liseuse est capable de les afficher en plus grand qu’un livre de poche. Enfin, comme elle ne pèse que 430 g, elle est agréable à ternir.

Le port USB est là où j’aime le voir : sur le côté gauche. C’est à cet endroit que le câble me gêne le moins lorsque je lis en rechargeant la liseuse.

Matériel : écran couleur à technologie Wacom

La particularité de l’Onyx Boox Note Air 3C, c’est que son écran e-ink est en couleurs. Elles ne sont pas aussi vives que sur un smartphone, mais elles ont le mérite d’être là. L’appareil est d’autant plus agréable pour les comics et le dessin.

Le gros atout d’un appareil à technologie e-ink réside dans sa faible consommation électrique. L’Onyx Boox Note Air 3C s’en sort bien ici, malgré un écran couleur et un mode ultra-rapide pour les jeux et les vidéos. Même en utilisant ce dernier, son autonomie est d’une dizaine d’heures. Si j’utilise davantage la liseuse pour lire ou écouter des livres audio, la batterie ne se vide quasiment pas. Après une semaine passée à lire quotidiennement, elle est encore à plus de 50 % !

L’écran dévoile d’autres points forts. Par exemple, le rétro-éclairage réglable en fonction de l’environnement me permet de bouquiner aussi bien sous un soleil radieux que dans le noir. La surface mate élimine en outre les reflets et accroît la netteté des caractères.

L’appareil propose par ailleurs 64 gigaoctets de stockage. Comme un livre prend en moyenne 0,5 Mo, j’ai largement de quoi faire pour installer des applis. Et si jamais ça ne suffit pas, je peux toujours opter pour le stockage dans le cloud, 10 gigaoctets sont inclus. En plus, il y a même un emplacement micro SD.

Logiciel : de nombreuses possibilités avec Android et l’App Store

La Note Air 3C fonctionne sous Android 12 et donne donc accès à toutes les applications de l’App Store. Je télécharge 17 formats d’e-books et mon appli de livres électroniques préférée, Google Books. La connexion Internet s’effectue en wifi ou avec une carte SIM.

J’ai choisi Google Books parce que je peux m’y connecter directement avec mon compte Google et importer les livres que je possède déjà sur la liseuse. Il faut patienter un peu pendant le téléchargement, mais pour une tablette e-ink, la Note Air 3C est très rapide.

Avec l’application préinstallée BOOXDrop, je peux aussi envoyer des fichiers depuis mon ordinateur vers la liseuse. Retrouvez le mode d’emploi détaillé ici pour bien procéder.

Comme l’Onyx Boox Note Air 3C est davantage qu’une simple liseuse, chaque activité dispose d’un mode dédié. De façon générale, plus le contenu est rapide et complexe, plus la perte de détails et le ghosting sont élevés.

• « HD » avec un contraste élevé pour des corps de texte simples et des livres
• « Balanced » pour des documents plus complexes, mais avec un ghosting plus présent
• « Fast », idéal pour la navigation web, mais avec beaucoup de perte de détails
• « Ultrafast », idéal pour des vidéos avec une perte de détails élevée

Lecture et écoute : promesse tenue

Le mode lecture est le plus important d’une liseuse, et celui-ci ne me déçoit pas. L’Onyx Boox Note Air 3C réagit rapidement même dans son mode le plus lent (HD), la police au contraste élevé est bien lisible. De temps à autre, le taux de rafraîchissement est un peu lent à mon goût et j’entrevois un très léger ghosting. Mais cela est vite résolu par un rafraîchissement manuel. La lecture est très agréable.

L’écran couleur est tout à fait adapté à la lecture de comics. Leur affichage est plutôt bon après réglage manuel de la luminosité et du contraste. Le ghosting me gêne cependant, et la police se floute parfois. L’un dans l’autre, cela me demande trop de concessions par rapport aux BD papier. Je n’utiliserais donc pas l’Onyx Boox Note Air 3C pour lire des comics en couleur.

L’appareil reste toutefois correct pour les mangas avec peu d’images en couleurs. J’ai par exemple pu emporter toute ma collection One Piece à la plage !

Le haut-parleur permet en outre d’écouter des livres audio ou des vidéos sur YouTube. Pour les premiers, j’ai téléchargé l’application Audible. Le haut-parleur remplit son office, je peux m’en servir pendant des heures. Le son est en revanche trop sourd à mon goût pour la musique. J’utilise généralement des écouteurs ou une enceinte externe avec mes appareils mobiles. Je déconseille absolument le visionnage de vidéos. J’ai été surprise de la fluidité de l’image animée, mais le ghosting et l’affichage mat en font une solution pour les cas d’urgence uniquement.

Bonne surprise pour le dessin et la prise de notes

Un stylet est inclus dans la livraison pour le dessin et la prise de notes. Il tient bien en main, détecte la pression et l’inclinaison. Il possède même un bouchon, comme un stylo normal. Le support magnétique sur le côté gauche est mal conçu, il est trop fragile pour maintenir le stylet en place. Enfin, au moins il ne glisse pas dès que je l’y place. D’ailleurs, le stylet fonctionne sans batterie, pas besoin de le recharger !

L’Onyx Boox Note Air 3C embarque une technologie de Wacom, un fabricant de tablettes graphiques professionnelles. Je m’en rends compte dès que je pose le stylet sur l’écran : celui-ci réagit sans latence, même lors de traits brusques. Le processus d’écriture se fait très naturellement et la surface mate rend le dessin agréable.

L’application calepin intégrée est parfaitement conçue. Je peux créer des carnets et leur appliquer l’arrière-plan souhaité (grille de lignes, de points, etc.). En plus des écrits, je peux dessiner des croquis colorés grâce à une fonction de calques et plusieurs outils de dessin.

Mais il y a un mais... Avec le temps, la liseuse a du mal à afficher les dessins. Soit l’image disparaît brièvement, soit elle se fige pendant quelques secondes avant de me laisser reprendre le cours de mon croquis. Je préfère mon iPad ou mon PC pour les œuvres grand format. Mais une esquisse rapide au coloriage simpliste m’amuse beaucoup sur la liseuse. Si je veux coucher une idée sur le papier ou immortaliser un élément de mon environnement, la Note Air 3C est parfaite. Sa performance est plutôt bonne pour un écran e-ink. Cerise sur le gâteau, les calepins (ou feuilles à l’unité) s’exportent en PDF ou au format e-book.

Des jeux tranquilles sont aussi une option

Je peux aussi installer des jeux à partir du Google Playstore, mais à cause de la technologie d’écran, ils doivent être lents (pensez Sudoku). Les applications du Store sont elles optimisées pour les smartphones. Je ne peux donc pas insérer les chiffres avec le stylet comme je le ferais habituellement. Mais l’application fonctionne assez bien sur la Note Air 3C avec la fonction de saisie de chiffres. Tant que je paramètre le mode Ultrafast... Celui-ci consomme plus que le mode HD pour lecture simple, mais l’expérience est clairement supérieure.

Il en va de même pour le deuxième jeu que j’ai choisi, une recherche d’objets. Il fonctionne très bien, et je retrouve aisément les personnages et objets malgré un rendu des couleurs mat. Le zoom est aussi efficace. Le temps de réponse médiocre ne m’agace pas, car ce jeu est fait pour prendre son temps. Les jeux lents sont ainsi tout à fait possibles.