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Point de vue

Activités sportives des enfants : ces parents qui font tout de travers

Michael Restin
14/4/2025
Traduction : Sophie Boissonneau

De nombreux parents ont du mal à garder pour eux leur opinion sur les performances sportives de leurs enfants. Et quand bien même ils parviennent à garder leur sang-froid sur les gradins, certains ne résistent pas à l’envie de débriefer sur le chemin du retour. Cela ne peut que mal tourner.

Imaginez un instant des parents, surtout des pères, se comportant à l’école comme ils le font lors des compétitions sportives le week-end. Ça serait le chaos en classe. « Allez, on multiplie ! C’est partiiii, on n’oublie pas les équations ! » – « On met un M devant M, B et P ! » – « Eh, maîtresse, on a bientôt fini ? »

Je me suis intéressé à la tragédie qui se déroule sur les gradins des terrains de sport sous trois angles différents : du point de vu de l’enfant, de l’entraîneur et du père. Et ce vis à vis des autres membres de l’équipe, en marge des tournois et dans d’autres clubs sportifs. Heureusement, la majorité des parents se comportent correctement. Comme souvent, c’est une minorité bruyante qui pose problème et gâche le week-end de tout le monde.

Ces parents qui coachent depuis les gradins quitte à supplanter le véritable entraîneur ; gardent un pied sur le terrain quand l’organisateur ne fixe pas de limites claires ; n’aident pas les enfants à se relever, mais les engueulent de façon bête et méchante ; étouffent la créativité et le plaisir de jouer, car seule la victoire compte à leurs yeux.

Les enfants, eux, veulent emporter la victoire par eux-mêmes. Iels doivent aussi apprendre qu’on ne gagne pas à tous les coups et les parents ont pour rôle de les soutenir.

Sans surprise, les critiques non sollicitées ne sont pas les bienvenues. En revanche, les discussions initiées par l’enfant ont donné lieu à des échanges approfondis d’égal à égal. Tandis que les parents empathiques laissent de l’espace à l’enfant et sondent prudemment son état d’esprit, d’autres ne s’embarrassent pas et monopolisent la parole. Chose qui, indépendamment du résultat sportif, est rarement agréable pour l’enfant.

Le succès, l’argent et la célébrité éclipsent tout. La dépression, la pression permanente et le manque de confiance en soi restent alors bien tapis à l’intérieur. Notamment pour les 99,9999 % restants, qui ne sont jamais arrivés aussi loin et se sont simplement heurtés aux attentes d’autrui. Qui, enfants, n’avaient pas le droit d’avoir un hobby, mais se devaient de performer.

Ou qui détestaient un sport qu’iels n’avaient même pas choisi, comme Andre Agassi. Tout comme sa future épouse, ce dernier a en effet été poussé par son père. Dans sa biographie, il décrit la première rencontre des deux hommes, des surpères alors presque septuagénaires qui en sont presque venus aux mains au moment de décider des meilleures méthodes d’entraînement.

La liste est suffisamment longue pour encourager d’autres parents à les imiter. Cela peut certes s’avérer payant dans un cas sur un million, du moins financièrement, mais les cicatrices psychologiques sont indélébiles.

J’ai appris que ce qui me passait par la tête en tant que spectateur n’avait aucune importance. Ce qui compte, c’est de comprendre ce qui motive les enfants, car bien souvent, leurs attentes sont bien différentes des nôtres.

Photo d’en-tête : Shutterstock/athichoke pim

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Écrivain amateur et père de deux enfants, j’aime être en mouvement et avancer en équilibre sur le chemin sinueux de la vie de famille. Je jongle avec plusieurs balles et il m’arrive parfois d’en faire tomber une. Il peut s’agir d’une balle, ou d’une remarque. Ou des deux. 


Point de vue

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